39 % des placements financiers détenus par les Français sont occupés par l’assurance-vie en 2019, et plus de deux tiers des épargnants sont adeptes des fonds euros. Le rendement de ce support d’investissement est en baisse constante, et risque d’atteindre des taux de rendement inférieurs à 1% pour l’année 2021.
La réaction des professionnels de l’assurance ne s’est pas fait attendre pour tenter de garantir le capital de leurs produits et/ou orienter les épargnants vers des supports plus risqués (SCPI, Sicav, actions). Les contraintes d’accès aux fonds euros tendent à se multiplier :
Un accès subordonné à la souscription d’unités de compte (UC) : le pourcentage d’investissement en supports risqués requis a plus ou moins augmenté selon les contrats : de 30% jusqu’à 60% d’UC.
Les « fonds euros dynamiques » prennent également leur place depuis quelques années. Ils sont principalement constitués d’obligations, ainsi que d’actifs immobiliers et actions, qui accroissement sensiblement leur rendement mais également leur volatilité.
L’augmentation des frais d’entrée : de 1% à 3% pour certains contrats. Des compagnies d’assurances proposent des majorations de rendement en fonction de la diversification du contrat, jusqu’à 1,7% supplémentaire pour SwissLife Assurance en 2019.
Une garantie en capital brute de frais de gestion : en principe, le rendement des fonds euros couvre les divers frais du contrat (frais d’entrée ou frais de versement par exemple), mais il en sera différemment si les rendements continuent de s’effondrer. L’augmentation des frais de contrat, et sûrement de l’inflation après la crise sanitaire, vont contribuer à creuser l’écart entre la garantie en capital brute et la garantie en capital nette. Cette différence de garantie du capital proposée n’est pas à négliger par les épargnants.
Commentaire AMC – ces nouvelles contraintes bouleversent la garantie, le rendement et la liquidité de l’assurance-vie. Les fonds euros peuvent rester intéressants, pour une partie de l’épargne seulement, par exemple pour mettre à l’abri une somme en attente de remploi (horizon à court terme) ou transmettre un capital à des proches (horizon à long terme).
Quelles alternatives sinon ? Investir et diversifier au lieu d’épargner, privilégiant en conscience les secteurs économiques souhaités : investir dans l’immobilier, investir dans les entreprises…