Tentative de réduction de la pression inflationniste, mesures en faveur des foyers les plus modestes... Après une censure de quelques cavaliers législatifs par la Conseil constitutionnel, la loi de finances n° 2022-1726 du 30 décembre 2022 de finances pour 2023 a finalement été adoptée.
Voici les principales mesures fiscales en faveur des particuliers et des professionnels.
Les tranches du barème de l'impôt sur le revenu ont été revalorisées de 5,4 %.
Les autres seuils pris en compte dans le calcul de l'impôt sur le revenu ont également été revalorisés, notamment :
Depuis le 1er janvier 2023, les contribuables souhaitant bénéficier du crédit d'impôt de 50 % devront indiquer dans leur déclaration d'impôt les services éligibles à cet avantage fiscal auxquels ils ont fait appel, d'après la liste fixée à l'article D. 7231-1 du code du travail.
Le plafond de l'avantage fiscal de 50 % pour garde d'enfants est relevé à 3 500 € (contre 2 300 € auparavant), soit un crédit d'impôt de 1 750 € maximum contre 1 150 € auparavant.
La loi de finances pour 2023 a harmonisé l'avantage fiscal dans le secteur forestier en remplaçant la réduction d'impôt accordée pour certains investissements par un crédit d'impôt et en augmentant son taux par défaut de 18 % à 25 %.
Pour rappel, une réduction d'impôt était accordée :
Ces dépenses ouvrent désormais droit à un crédit d'impôt, afin d'élargir le bénéfice de l'avantage fiscal aux foyers à plus faibles revenus.
La loi de finances rectificative pour 2023 offre la possibilité aux propriétaires de déduire fiscalement leurs déficits fonciers au-delà de la limite actuelle de 10 700 € à concurrence du montant des travaux de rénovation énergétique qui seront réalisés jusqu'au 31 décembre 2025 et ce, dans la limite de 21 400 € par an.
Dans un contexte de crise du logement et pour inciter les propriétaires à mettre leurs logements en location, la taxe sur les logements vacants a fortement été augmentée et passe :
Le dispositif Censi-Bouvard prenait fin au 31 décembre 2022 et n'a pas été reconduit par la loi de finances pour 2023.
La valeur faciale des tickets restaurant passe de 11,84 € à 13 €.
Afin de pallier l'inflation connue depuis la création du taux réduit d'impôt sur les sociétés (15 %), le seuil d'application a été fixé à 42 500 €, contre 38 120 € auparavant.
L'exonération d'impôt sur les sociétés, de taxe foncière et de contribution économique territoriale (CET) a été reconduite pour les jeunes entreprises innovantes jusqu'au 31 décembre 2025.
Avec la hausse de la valeur faciale des tickets restaurant, la contribution maximale de l'employeur passe de 5,90 € à 7,50 €.
Laure BACHELLERIE, Juriste.